Une invitation à participer à une séance plénière pour présenter les politiques vertes en Belgique, en Wallonie, à Bruxelles et dans les villes et communes où nous sommes en participation, m’a donné l’occasion de passer trois jours en Navarre.

 L’accueil se faisait dans un ancien couvent reconverti en auberge de jeunesse, dans le petit village de Beire, à une cinquantaine de kilomètres de Pampelune. Le choix de cette auberge n’était pas anodin : ce type d’hébergement, destiné à des petits budgets, souffre particulièrement de la crise actuelle. Les Verts voulaient ainsi soutenir le projet de cette auberge, qui porte une attention toute particulière à l’écologie et à la soutenabilité de l’hébergement.

Le thème de cette université d’été, qui en est à sa deuxième édition et accueillait plus de 200 participants, était « la politique municipale verte ». Vingt-deux ateliers et quatre séances plénières ont eu lieu, traitant de villes en transition ou de droit des animaux, comme d’agriculture bio ou de mécanismes légaux de gestion de l’environnement. Certains thèmes étaient plus généraux, comme l’investissement des aînés dans l’écologie politique, la crise mondiale, ou les relations Nord-Sud, les monnaies alternatives et l’économie sociale. Un programme chargé mais bien mené, avec des intervenants de qualité.

La visite d’une réserve ornithologique autour d’un lac naturel a permis de faire des connaissances dès le début du séjour, en plus de l’intérêt du site.

Comme deuxième fil conducteur de cette rencontre, il y avait le projet de mise en réseau des partis verts espagnols. En effet, il y a de nombreux partis différents, un pour chaque région (et encore quelques autres…), qui à ce jour ne se coordonnent pas. Quelques ateliers et une séance plénière ont été dédiés à l’étude du cas d’Europe Ecologie, en France, et de la possibilité de mettre en place une organisation similaire en Espagne. A noter, cependant, qu’Europe Ecologie et les Verts en sont eux-mêmes actuellement au stade de la réflexion sur l’avenir de ce mouvement écologique inédit.

Un weekend extraordinaire, non seulement pour le contenu des ateliers, mais pour les contacts humains et amicaux : de nouvelles amitiés transfrontières qui ne manqueront pas d’être perpétrées par de nouvelles occasions de se revoir (en plus de facebook…).

Avec Roser (Los Verdes) et Varvara (Verte de Grèce)

                           Le lac de Pitillas, qui regorge d'oiseaux sauvages