Dans le cadre de la Commission des Relations internationales du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles où je siège comme membre effectif, une mission parlementaire a été organisée au Burundi du 23 au 30 octobre 2011.

Plutôt que d’évoquer le séjour dans son entièreté, j’évoquerais plus particulièrement la dernière journée de visite. Il me semble en effet que la dernière activité de cette mission très chargée résume bien le Burundi d’aujourd’hui, ses défis et ses espoirs.

Il est 15h, notre délégation attend dans la cour de l’école. Nous allons assister à la remise des diplômes à une cinquantaine de jeunes de ce quartier pauvre, parmi tant d’autres, de Bujumbura.

L’Ombudsman, Mohamed Rukara, est l’invité d’honneur de la cérémonie, accompagné du Ministre de l’enseignement et des sports et d’élus locaux.

La cour de l’école est remplie des lauréats revêtus pour l’occasion en habits de cérémonie traditionnels, pour certains, occidentaux pour d’autres. Ils sont accompagnés par leur famille et amis soit, plusieurs centaines de personnes au total ! Parmi les lauréats, « le roi des étudiants » (dénommé comme tel par ses pairs - voir image ci-joint) arrive en habits traditionnels, et se fait acclamer par la foule. L’Ombudsman arrive ensuite, et les cris de la foule l’acclament de plus belle. 

Dès son arrivée, les festivités commencent : les tambours burundais font une démonstration impressionnante et rythmeront tout l’après-midi. Les danseurs guerriers suivront, ainsi que des troupes de danseuses féminines, servant d’intermède entre les divers discours officiels.

Enfin, vers 17h, commence la remise des diplômes. Une première série récompense les diplômé-e-s A2 en gestion (82% de réussite), ensuite les diplômés A3 en mécanique automobile (100% de réussite).

Ce fut émouvant de voir les familles en grand apparat, attendre avec impatience la remise du précieux diplôme à leur fille ou leur fils et rentrer dans une liesse, à la vue du diplôme fièrement brandi par le/la lauréat-e. Un évènement qui sera hautement fêté pendant la soirée!

Cela, en effet, résume bien l’espoir du Burundi illustrée à l’occasion de cette cérémonie : l’espoir dans sa jeunesse et dans sa formation.

Dans les autres rencontres que nous avons eues, j’y ai notamment aperçu l’espoir de tout un peuple dans ses structures démocratiques qui se cherchent, dans le développement rural, dans son indépendance (un jour, peut-être…) de l’aide internationale, dans sa société civile active, dans une pacification du pays… A suivre dans ce blog !