• La Labellisation des camps de jeunesse

     

    Le 12 juillet deLa Labellisation des camps de jeunessernier, j’interrogeais Paul Furlan, ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville, en charge du Tourisme, sur la labellisation des endroits de camp pour les mouvements de jeunesse.

    Pour rappel, c’est un Arrêté du Gouvernement wallon d’avril 2009 qui met en place cette labellisation.

    Or, depuis la mise en place de cet arrêté, les choses n’avancent pas vite.

    Dans sa réponse, le ministre a confirmé avoir désigné en décembre 2009 l’asbl ‘Atouts camps’ « comme organisme agréé chargé d’instruire les demandes de label, d’octroyer ou de refuser le label, d’assurer un contrôle régulier de la conformité des endroits de camps aux normes du label et de procéder, d'initiative ou sur demande, à la révision ou au retrait desdits labels ».

    L’octroi d’une subvention pour cette asbl a été approuvé par l’Inspection des finances en avril 2010 et un projet de budget de fonctionnement a été transmis en mai 2010.

    Après apparemment de nombreuses discussions, le budget a finalement été approuvé en mai 2011 et la procédure de recrutement d’un coordinateur a enfin été lancée.

    En conclusion, rien n’est encore opérationnel pour la labellisation des camps !

    Il existe 9000 camps de mouvements de jeunesse par an en Wallonie. Parmi ceux-ci, un tiers d’entre eux se déroule dans des bâtiments « divers et variés ». Cela fait un millier de bâtiments à contrôler au niveau du respect des normes de sécurité et d’incendie.

    Toutefois, si un Etablissement d’Hébergement Touristique (EHT) est destiné exclusivement à l’accueil des mouvements de jeunesse, il peut bénéficier d’« un régime dérogatoire qui impose des exigences spécifiques (simplifiées) en matière de sécurité-incendie, pour autant que les animateurs de Mouvements de Jeunesse reçoivent dans leur formation des éléments liés à la sécurité ».

    Le ministre précise cependant que les Bourgmestres n’ont pas attendu cette norme spécifique pour veiller à la sécurité des enfants et qu’ils s’appuient sur leur Service Régional d’Incendie pour effectuer les visites de prévention dans ces bâtiments.

    Je veux bien entendre tout cela, sauf que je reste perplexe quant à la fin de la réponse du ministre. Bien que malgré l’absence d’un cadastre des endroits de camp, un tiers des EHT sont conformes aux normes de sécurité, il reste toutefois qu’un tiers d’entre eux est en cours de conformité et qu’un tiers devrait effectuer des travaux de mise en conformité.

    De nombreux enfants sont donc accueillis dans des endroits de camp dont les qualités de sécurité sont inconnues.

    Depuis deux ans que la procédure est en cours sans aucune réalisation à l’heure actuelle, gageons qu’il sera difficile d’avoir procédé à cette labellisation (précédée d’un cadastre actuellement inexistant) avant la prochaine saison de camps.

    Dommage que la session 2010-2011 de notre Parlement soit clôturée : l’accident mortel récent à Clavier aurait pu faire l’objet d’une question d’actualité au Ministre pour connaître l’état du lieu d’hébergement de cette troupe de lutins… Ce n’est que partie remise à la rentrée en septembre.

    Je vous invite à lire ci-dessous l’intégralité de mon intervention.


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